Aujourd’hui nous allons en Corrèze, ce département agricole situé dans le Limousin. Mon grand-père paternel était corrézien, ainsi que ses ancêtres. Ils étaient assez sédentaires, puisque la très grande majorité d’entre eux a vécu au nord-ouest du département, dans une zone délimitée par les communes de Benayes, Saint-Bonnet-la-Rivière et Uzerche, où le paysage verdoyant est fait de collines et de vallées très marquées.
D’une région à l’autre, les recherches généalogiques sont très différentes sur plusieurs points : la qualité des registres, la richesse des actes, les noms de familles, les prénoms, le patois qui peut être employé, les professions…etc. Ce fut un réel plaisir de découvrir des noms de famille typiquement corréziens que je ne connaissais pas. Etant native de Normandie, j’étais bien plus habituée à la sonorité des noms de mes ancêtres normands. Parmi les noms typiques rencontrés dans ma généalogie je peux citer Nouaille, Boudy, Lassagne, Roussely, Magneaux, Feydel, Renaudie, Chapugier ou encore Joubertie…
Je me suis penchée sur le nom Feydel. Catherine Feydel était la grand-mère maternelle de mon grand-père paternel. Le nom est essentiellement porté en Corrèze et viendrait d’un toponyme : deux hameaux corréziens s’appellent « le Feydel », l’un à Palisse et l’autre à Condat-sur-Ganaveix. Dauzat rapproche le nom au verbe « faidir » qui en occitan signifie « bannir, déshériter ». Tosti le rapproche au nom Feydeau, rencontré dans la Haute-Vienne ou bien au dérivé des mots « fada » (fée) ou « feda » (brebis). Le sens reste incertain, si ce n’est que c’est un nom porté localement.
Catherine Feydel est née le 16 avril 1865 à Vigeois, au lieu-dit du Moulin de la Forêt. Son père Julien et son grand-père Jean étaient meuniers au Moulin du lieu-dit. Les Feydel formaient une famille nombreuse, puisque Catherine a eu 9 frères et sœurs : Anne (1860), Etienne (1863), Marguerite (1866), Marie (1867), Jean (1869), Antoinette (1871-1966), Antoine (1872), Léonard (1874) et Henri (1877). Catherine s’est mariée en 1888 avec Léon Chapugier. Je n’ai pas pu remonter très loin encore avec les Feydel, les actes sont difficilement lisibles et cela demande beaucoup de temps, mais je ne désespère pas de trouver les arrière-grands-parents de Catherine.
Que de beaux paysages ! On aurait envie d’y vivre…
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