Aujourd’hui j’ai choisi de parler du métier de granger. C’est un métier que j’ai recensé à deux reprises, concernant mes ancêtres Claude DESPRES (1808-1868) et son arrière-grand-père Laurent CHAGNY (1716-1778) originaires tous deux de la commune de Tramayes en Saône-et-Loire. Les parents de ma grand-mère paternelle sont originaires de la ville du Creusot. Leurs ancêtres viennent du sud du département et du nord du Rhône, de petites communes limitrophes aux deux départements. Je vous ferai certainement découvrir ce petit bout de pays dans un prochain article.
Mes deux ancêtres étaient donc grangers. Je n’avais jamais entendu ce terme qui laisse sous-entendre à première vue que le granger s’occupait d’une « grange » (ce qui semble évidemment un peu restrictif !). En cherchant un peu sur internet (je n’ai toujours pas de bon livre sur les vieux métiers ! 🙂 ) j’ai trouvé plusieurs définitions du métier de granger.
Sur le site participatif Geneawiki (sans source… 🙁 ), nous trouvons cette définition : « Granger, Grangier : Celui, celle qui tient une ferme, à la condition de partager le produit des champs avec le propriétaire. Ce terme est usité dans le Dauphiné. » Sur le plan géographique le Dauphiné n’est pas bien loin de Tramayes. Granger serait donc un terme local.
Selon le Dictionnaire des Vieux Métiers de REYMOND, qui est en fait un condensé de plusieurs dictionnaires (dont le Dauzat), le granger est un « fermier ou métayer, selon les régions. ». Cela confirmerait la définition précédente qui indique une origine régionale au terme granger.
LACHIVER, dans son Dictionnaire du monde rural, étend le terme granger à la Bourgogne. Le granger est alors un métayer qui s’occupe d’une ferme dont il n’est pas le propriétaire, mais avec lequel il partage le produit des champs. Tramayes étant situé tout au sud de la Bourgogne, ceci confirmerait cela !
Sur le site vieux-métiers.org, le granger est un exploitant ou ouvrier agricole que l’on appelle communément le métayer.
La définition du métayer quant à elle est bien connue, il s’agit d’un agriculteur qui exploite la terre d’un propriétaire avec le matériel de ce dernier et avec lequel il partage de moitié le produit du travail réalisé.
Finalement métayer et granger correspondent à la même activité d’ « ouvrier agricole », le premier est le terme commun et l’autre est régional. Alors que la grange n’est finalement qu’une partie de la métairie… Le niveau de vie de ces travailleurs devait donc être bien inférieur à celui du propriétaire de la terre, malgré le partage des fruits, puisque ce dernier était propriétaire du lieu, du matériel et des animaux.
Voilà donc pour ce vieux métier de granger…
Je ne connaissais pas ce terme (qui s’ajoute à la grande liste des termes utilisés pour désigner les « gens de la terre »…).
Je ne connaissais pas ce terme (qui s’ajoute à la longue liste de termes utilisés pour désigner les « gens de la terre ».)
C’est vrai que cette liste est bien longue!!
Salut Marion,
Je ne connaissais pas non plus ce terme ! J’ai appris quelque chose donc je te remercie 🙂
Article bien documenté !
A bientôt,
Guillaume
Coucou!
Merci pour ton commentaire!
A bientôt 🙂
J’ai plusieurs grangers (ou « grangiers ») dans ma généalogie : ils résidaient dans l’Ain. Ce terme vient du latin « granica » : grange, de « granum » : grain.
A l’origine le granger désignait le moissonneur qui engrangeait les gerbes. Par la suite, le mot prit un sens plus large pour devenir un synonyme de « métayer ». En Lorraine, une « grange » désigne un ferme de modeste culture.
Mots dérivés :
– le grangeage (que j’ai, personnellement, trouvé plusieurs fois dans des actes notariés). C’est l’affermage d’un domaine à la moitié de ses fruits.
– la grangerie : la métairie.
Source : La France en héritage, de G. Boutet, éd. Omnibus.
Bonjour!
J’ai croisé aussi le terme grangier!
Merci beaucoup pour tes précisions, je n’avais jamais entendu parler de grangeage et grangerie!