Les geneathèmes de mars m’emmènent sur la route de mes ancêtres. A l’occasion du challenge AZ 2016, j’avais posté une carte du Pays de Caux, là où tous mes ancêtres maternels ont vécu. Vous pouvez la trouver ici. Les migrations se faisaient pas à pas, avec un mariage ou une naissance dans le village voisin, jamais bien plus loin.
Du côté de mon grand-père paternel, c’est la Corrèze.
C’est du côté de ma grand-mère paternelle que j’ai observé une migration importante. La famille est originaire du Creusot, en Saône-et-Loire et de villages alentours.
C’est à la 6e génération que j’ai découvert que mes SOSAS 46 et 47, Philippe Joseph DEBIZE et Antoinette PERRIN, qui se sont mariés au Creusot le 24 mai 1879, n’étaient pas natifs du coin. Philippe venait du nord du Rhône, de Juliénas, et Antoinette venait d’un village limitrophe en Saône-et-Loire, Tramayes, à 86 km à vol d’oiseau du Creusot.
Avant leur mariage, ils ont eu deux filles, Reine (1874) et Madeleine (1876), mon arrière-arrière-grand-mère. Ils étaient beau-frère et belle-sœur, par conséquent interdits de mariage. Antoinette avait épousé le frère de Philippe, Claude, le 26 novembre 1866. Ce dernier est décédé le 26 octobre 1869 à Juliénas. Je me demande donc pourquoi Antoinette et Philippe sont partis au Creusot ? Le père d’Antoinette qui est décédé en 1873 était peut-être opposé au second mariage de sa fille ? Cela pourrait expliquer leur départ. A la mort de son père, Antoinette attendait déjà son premier enfant. Pour se marier, Philippe et Antoinette ont obtenu la levée de l’interdiction par un décret du 8 avril 1879, du Président de la République. Les parents de Philippe ont consenti au mariage mais n’étaient pas présents, tandis que les parents d’Antoinette étaient tous deux décédés. Une autre théorie est qu’ils ont pu quitter leur campagne pour trouver du travail en ville, car Le Creusot était le cœur industriel de la région. Philippe était manœuvre et graisseur. Bref, le mystère reste entier !